LES MARCHANDS DE FER
LA SAGA HOLAGRAY - FESTUGIERE
Une série de lettres que Jean Festugière a envoyé aux Holagray au début du XIXème siècle va bientôt être remise aux Archives départementales
Qui sont les Holagray ? ..... Je vous invite à le découvrir dans ces lignes
Sans un bon marchand de fer bien situé géographiquement pour écouler sa production, un maître de forge n’est rien. C’est ainsi que Jean Festugière échange de nombreux courriers avec Holagray à Bordeaux.
un certain nombre d’exemplaires avant de les confier aux Archives Départementales de Périgueux.
Les principaux Marchands de Fer
Au début du xix ème siècle, on les compte sur les doigts de la main, tous situés dans les grands ports et à Paris.
Ainsi, Landrin, dans son manuel complet du Maître de Forge en 1829, nous donne les noms des 5 plus importants selon lui :
Les Holagray et nos maîtres de Forge
Des landes à Decazeville en passant par la Dordogne, On trouve une foule de documents prouvant les relations des maîtres de forge de la région avec les Holagray.
Des contrats sont passés .
Des courriers sont échangés.
Des associations se créent.
Les Holagray ne se contentent pas d’acheter les productions de nos Maîtres de forge comme FESTUGIERE, mais servent aussi d’intermédiaires avec des acheteurs de canons comme par exemple BASTIAT
Lettre adressée à monsieur Holagrai marchand de fer porte de Bourgogne Bordeaux :
« Monsieur J. Festugière nous a marqué avoir en votre pouvoir deux canons calibre douze, veuillez me dire en réponse s'ils existent encore, s'ils sont propre pour la défense de notre corvette, bien en état et d'épreuve, qu'il se trouve dans votre port un chassemarée qui emporte promptement vous pourriez nous en faire l'expédition sans retard, cet ami nous les ayant offert a raison de 29... »
Justin Bastia, Bayonne le 18 juin 1818.
Source : http://historic-marine-france.com/armes
Par ailleurs, Festugière parle souvent de Bastiat dans ses lettres à Holagray
Les Holagray investissent aussi directement dans les forges en créant ou achetant des usines comme celles de Bacalan à Bordeaux ou de Ponneau près d’Arcachon d’où venaient les candélabres de Bordeaux vers 1858.
La famille Holagray
A qui s’adresse Jean Festugière dans ses lettres de 1809 à 1819 quand il écrit à Holagray ?
Jean Holagray est né à Mas d’Agenais en 1753 et est venu s’établir à Bordeaux comme marchand.
Il s’y marie en 1788 avec Catherine DENABRE.
Son fils Gérard (parfois dit Benjamin) né en 1790 et marié en 1820 à Marie Laure ALARY, s’associe à son père. On trouve souvent comme destinataire de documents commerciaux au début du XIXème siècle :
Association Holagray et Festugière
Dans ses lettres à M Holagray, Jean Festugière parle parfois de ses enfants qu’il semble avoir confié aux Holagray en des termes assez humoristiques :
Lettre du 7 octobre 1818 à Messieurs Holagray et fils ainé à Bordeaux
« Mon fils est partit le 5 de Paris, passant par Nantes il doit arriver à Bordeaux le 12 ou 13. Boulou se propose d’aller le joindre. Je vous plains mes chers amis, ce sont 2 tapageurs qui vont vous mettre la maison sans dessus dessous. Mais j’espère que le papa Holagray saura leur en imposer et les rappeler à l’ordre…… J’espère que mes 2 tapageurs seront accompagnés de Mr Edouchau. Mettez-les à la porte le plus tôt possible »
Extrait de la lettre 28. Transcription M. Prévost du cercle
Parmi ses « tapageurs », se trouvait probablement Jean Noel Festugière, né en 1808 à la Forge d’Ans…
… En 1834, Jean Noel FESTUGIERE épouse Elisa HOLAGRAY, la fille de Gérard Holagray et Marie Laure Alary !
Par la suite, on trouvera de nombreux documents prouvant l’association économique Holagray et Festugière
Dominique MARSAC